Étude des phénomènes de diffusion à l'interface verre - réfractaire alumine-silice-zircone électrofondu

Abstract

Dans un précédent travail, les auteurs ont montré qu'il existait une relation entre la corrosion des réfractaires au niveau de la flottaison et la nature des oxydes basiques contenus dans les verres. Les verres peu agressifs ont généralement pour modificateur de réseau une base forte (K2O, Na2O) alors que dans les verres les plus agressifs, les bases sont faibles (CaO, MgO). On essaye ici de relier cette observation à la diffusion de ces oxydes dans un réfractaire alumine-silice-zircone électrofondu et plus particulièrement à l'interface verre — réfractaire. Mais la phase vitreuse qui est la voie d'accès préférentielle se transforme à la mise en température du four et avant toute intervention du verre. Ces transformations sont étudiées par la méthode de trempe et analyse à la microsonde. Les résultats sont comparés à ceux publiés par d'autres auteurs. Pour simplifier l'étude des phénomènes à l'interface, on a travaillé non plus avec le réfractaire mais avec sa phase vitreuse telle qu'elle se présente à la température d'utilisation du réfractaire. La microanalyse met en évidence des vitesses de diffusion importantes pour les métaux alcalins et très faibles pour les métaux alcalino-terreux. L'attaque par les verres à bases fortes se fait sur un réfractaire déjà pénétré alors qu'avec les verres à base faible il s'agit plutôt d'une dissolution frontale sans pénétration du réfractaire.